LE HASARD
Le hasard
Correspondre avec les années, les hasards qui magnifient les rencontres évidentes, celles qui font respirer, celles qui ne s’expliquent pas, celle qui autorisent. Celles qui n’ont pas de planning fixe et qui pourtant garantissent une présence, un rendez-vous pour les grandes occasions et se dire, un sourire au coin des lèvres, que les silences attendris sont aussi des moments passés ensemble alors quand on se retrouve, c’est comme si c’était hier.
Huit milliards, c’est le nombre qui varie pour définir l’humain, l’exactitude peut varier selon les capes d’invisibilité imposées par les pourritures de ce monde.
Et pourtant au milieu de ces chiffres variables, de ces troubles variables, à travers une playlist au plus près de la lune dans le plus grand des respects, celui du temps, de l’échange, des sourires contagieux. L’amitié, l’art, l’authenticité, la valeur des sentiments, des émotions ont pu prendre place, sans conditions.
Des périodes hasardeuses qui ont permis de prendre des décisions, celles de créer, celles d’aimer, de voyager, de s’inspirer, d’exister sans se juger.
S’inviter à des célébrations qui sonnent comme une évidence à la connexion de nos cœurs purs, sans boucliers. Si des yeux s’invitaient à nos vulnérabilités, l’influence aurait une tout autre saveur.
Le hasard, tentative d’en faire quelque chose, une possibilité de rencontre, sans frontière, au plus curieux, à ceux qui s’autorisent d’aller vers l’autre remplis de ceux qu’ils et elles sont. Comme une journée passée près de la lune.
Un pont qui accueille des pas en grève indique qu’ici commence la mer, la croisée des éléments, l’accumulation des maux extériorisés par la joie des hasards pensés tant de fois, osés trop rarement, mais heureusement amenés tendrement, à nouveau, encore. À nos manières. Sans la dictature des cœurs serrés, des normes guidées.
Partager ses obsessions, échanger nos lieux de guérisons, célébrer le chemin de nos libérations collectives et solitaires.
À nous, à toi, à vous, à nous, à moi.
« Crois-tu au hasard ?
Si oui, ouvre moi.
Si non, repose-moi ou tu m’as trouvé. »
Au rythme harmonieusement dissonant, au temps qui ne sera jamais perdu.